Le plus dur dans le voyage n’est pas de partir, mais de rentrer…

Analyse Transactionnelle, c’est ainsi qu’à commencer mon parcours -et ma passion- pour le développement personnel ( bien après le début de mon parcours spirituel)
C’est le père de ma fille qui m’a fait connaitre. Sauf que rapidement, il a animé une formation sur le sujet et n’avais pas le temps de préparer. Du coup, aussi étrange que ce soit, c’est moi qui lui préparais ses formation.
A l’époque, je buchais mon concours d’avocat et j’étais particulièrement agile en compréhension étude et recherche. Ce fut une vrai révélation, d’autant plus évidente que je devais transmettre quelque chose que j’étais en train d’apprendre.
Bref, pas eut le choix, ni eu le temps de me retourner. J’étais dedans, hors de ma zone de confort. Ce fut un succès.
Du coup, je préparai ses formations suivantes et lui apportait son expérience du terrain.

Je garde beaucoup d’outils ( dans ma caisse à outil) de l’AT. En particulier le triangle de Karman et aussi les injonctions parentales négatives comme n’existe pas. C’est sans doute la pire des injonctions à débloquer.
C’est là ou le sacré aide à donner du sens. La croyance en l’âme et la reliance avec le sacré et le divin fait sens.
J’explique à la personne « ok n’existe pas, tu n’as pas de valeur, mais votre âme, quelle est la valeur de votre âme » ? Et par ce biais on arrive à cheminer positivement.

J’invite la personne à se « couper en deux » ( avant de la re-unit-fier. Une partie qui doute, qui expérimente le « n’existe pas » et une partie sacré, l’âme éternelle divine en lien avec le sacré.
Lorsque la personne conscientise la présence de son âme on réunifie.
Elle peu alors exister, porter par la divine d’elle-même.

J’ai deux cas où l’injonction parentale négative n’existe pas chez Eric Berne. C’est l’enfant meurtrier. L’enfant que l’on va traiter d’assassin ou de meurtrier (alors, bien sur qu’il n’a rien fait). On rentre bien sur dans la parentalité toxique. Je suis en train de réfléchir comment articuler la « sortie de crise ». Je pose la question au groupe. ( l’enfant est devenu adulte et il se retrouve Bouc émissaire d’une situation « fantasmé ». Une femme accusée d’avoir « tué à sa mère » alors que celle-ci est décédée d’une embolie pulmonaire par ex)

Sinon, pour répondre à la question du dépouillement. Je l’ai fait, en 2013 lorsque je suis passée d’une maison de 190 mc à un tout petit voilier. Mis toutes les affaires dans un garde meuble, et pris la voiture pour partir en Bretagne. Loué un gite de 12 mc.
Puis, pour sécurise le projet, trouvé une maison en Bretagne ( beith) et un voilier à Antibes. ( Guimel) On a commencé a vivre sur le voilier, puis on est partis. (Avec un livre sur les lettres hébraïques)

La mer est comme le désert. On vit avec la météo, les éléments et c’est parfois dangereux. Rugueux et inconfortable. On se dépouille. Au revoir mes tailleurs talons hauts et ma coquetterie. Ce fut difficile, douloureux même mais terriblement passionnant. Au fond, cela m’a sauvé la vie ;

Pourquoi je suis partie ? J’étais très malade et dépressive depuis de nombreuses années. Ce départ m’a sauvé. Aujourd’hui, je suis heureuse de vivre.

Je ne peux pas vivre sans mon ordinateur et ses 10 000 bouquins. Donc, une valise, des livres et encore des livres, me pierres bodji et ma machine pour fabriquer mon argent coiloidal avec laquelle je me soigne. Mon kelp pour la thyroïde. 3 paires de lunette de vue, 1 de soleil, un passeport, une carte bleue, 1 bonnet. 1 bonne couverture si possible lestée et un tel avec du wiffi.

Comment je l’ai imposé à mes proches ? Mon époux est partis avec moi.
Qu’est ce qui encombre ma tête ? Aujourd’hui, rien puisque je l’ai fait.
A l’époque c’était ma douleur qui encombrait ma tête ( choc post trauma) qui a totalement disparue à l’heure actuelle.
Je pense que partir peu nous sauver. Je le conseille très souvent comme outil thérapeutique mais les résistances sont souvent bien trop nombreuses. Un départ c’est lâcher ses habitudes, ses résistances et ses souffrances.
C’est la fameux « j’ai envie mais pas envie »

Depuis, je repars souvent seule aussi, comme dans le désert ou je suis allée dormir dans des grottes.
L’idée de partir sans se retourner me fascine. Ce n’est pas de la fuite mais de la curiosité, j’adore le voyage et plus encore l’idée du voyage.
Très en affinité avec le Chameau, le Guimel.

Le Chameau est aussi symbole de richesse. Comment penser argent richesse avec le chameau ?
Cette richesse qu’il est invité à partager.
Dans le Guimel je vois aussi le mot Guigoul. Voyage des âmes. Je fais souvent ce parallèle entre voyage et spiritualité, voyage dans les différents niveaux de la conscience.

Ce voyage des Âmes se fait au début de la vie et aussi à la fin. D’où ma question, est ce que Guimel, le Pont, ne serait pas aussi ce tunnel de lumière que l’on rejoint au dernier souffle ? Ce passage ? A la porte ( Daleth)
Je pose la question ….
Le chameau fait aussi commerce, il sépare ( on part) mais il réunit ( le commerce, le marché nourrit la vie, la réunion). C’est amusant de voir, comment tout autour du monde, les femmes parlent du marché.

J’aime beaucoup l’ouvrage de Frank Laloup sur les lettres. Que serait la maison sans la promesse du départ, et le voyage sans l’idée d’un havre en sécurité ?
Il dit aussi que le chameau emporte la richesse sur son dos, son « or » avec lui. C’est le sens du voyage. La joie de l’éphémère des paysages des personnes. Et si l’on va au bout, on en reviens changé transformé. Il y a une grande spiritualité dans le voyage ( la maison 9 en astrologie)
Peu être le plus important n’est pas l’arrivée mais le voyage en lui-même, le chemin que l’on parcours. En conscience.
En 3 points, il signe l’équilibre ( ou l’inverse)

Je pense à ce Guimel à la sortie d’Egypte. Ce peuple courage qui fut poussé en avant. Un peu comme les anciens navigateurs qui quittait tout pour aller explorer le monde. Quitte a en mourir. Quelle foi il fallait alors, à ces hommes du désert comme ceux de l’eau.
Guimel mène à la porte, la porte du désert.

Mon travail thérapeutique se fait à la porte, au daleth. Cela fait sens.
Guimel est le thérapeute qui libère ( au lieu du thérapeute qui par cupidité enchaine, il en existe aussi).
C’est le parent qui se retire pour que son adolescent grandisse. C’est aussi la prise de risque.
Dans le guimel, il y a l’enjeu de l’échec. On peu tomber. Cette idée de chute arrive là. Le chameau peu être attaqué comme on peu succomber dans le désert et en mer.

Le chameau amène fortune et infortune, richesse et perte. (ou perle)
Les noms des grands chameliers furent gravés dans la pierre le long des routes de caravane. Le chameau fait rêver, le voyage fait rêver. On rêve des grandes épopées. Moise est aussi une épopée un rêve et une légende.

Guimel on rentre dans ses chaussures, c’est pour moi l’incarnation. On est « droit dans ses bottes ». On est dans le réel, le concret prêt à vivre l’aventure de la vie.
Une belle vie fait rêver, à nous de vivre cette belle vie. Merci d’avoir ouvert la porte, la porte d’escampette…..
Quelques réflexion autour de cette lettre que j’aime beaucoup. Bien sur, ce texte doit être validé. Mais c’était le fruit de mes réflexions

Ps je suis aussi dyslexique et dysorthographique

Chez pas mal de couples que j’ai pu accompagner, j’ai remarqué un schéma de fond identique : des glissements de rôles inappropriés.
J’ai pu constater, pour chaque couple que l’un des deux conjoints alternait les rôles « parents normatif » et « parents nourricier » afin de faire « rentrer » son conjoint dans le rôle d’enfants soumis….
Malheureusement pour le conjoint manipulateur, il arriva très fréquemment que le conjoint « victime » (c’est à dire « enfant soumis ») finit par se rebeller, ce qui provoqua souvent des explosions dans les couples.
J’ai pu constater aussi que ces couples se sentaient souvent mal à l’aise dans leurs relations « rapprochées », car leurs sentiments étaient vécus comme un « amour inadapté » fait de sensations gênantes et non-identifiées.
Effectivement, le fait d’agir de façon exacerbée en tant que « parent » avec son conjoint, créa chez eux un amour « enfant/parent » plutôt qu’un amour « couple adulte ». J’ai pu constater que c’est souvent ce qui les mènes à des « inconforts sentimentales ».

Il m’est arriver de fournir, entre autre, à ces couples, des tableaux sur l’analyse transactionnelle d’Eric Berne, afin qu’ils repèrent eux-même leurs attitudes inadaptées et qu’ils les corrigent.
Avec ce travail j’ai constaté de bons résultats.

Et si l’expérience du désert était la possibilité de faire « reset » comme en informatique, d’effacer notre passé, notre mémoire, ce qui fait notre actualité et de repartir de zéro. Si je naissais aujourd’hui qu’aurais-je donc envie de faire ?Je pense que je partirai sur les routes, à la fois en mouvement sans autre but que de traverser et découvrir des villes, des pays et à la fois pleinement disponible à ce qui pourrait advenir que j’accueillerai avec curiosité et gratitude. Ce serait peut-être cela la liberté pour moi. Je n’aurai rien à prouver, rien à offrir autre que moi-même, rien à attendre et tout recevoir. J’emporterai avec moi juste un kit de survie : sac à dos, une grande pélerine, sac de couchage, lampe de poche, allumettes, papier toilettes, trousse de secours, un cahier et crayon, nécessaire basique de toilettes.
Et puis en écrivant je m’interroge : que ferai-je si tout ce que j’ai emporté venait à manquer, si par exemple mon sac à dos tomber au fond d’un ravin ? Devrai-je manger les pissenlits par la racine, être en mode survivor en comptant sur l’abondance de la nature ? Je pense que j’aurai plutôt l’humilité d’aller demander de l’aide. A ce stade, j’aurai certainement réalisé que je n’existe pas seule, que je ne peux m’en sortir seule et que j’ai besoin des autres. Peut-être même que le mieux serait de ne pas partir seule. Mais alors serait-ce encore l’expérience du désert ?
A ce stade, je réalise que j’ai tellement besoin des autres que c’est ce qui m’empêche d’aller au désert ! Ce sont les liens tissés avec mes proches (famille ou amis), le lien d’attachement au projet qui est le mien aujourd’hui et qui m’ancre dans cette communauté humaine d’aujourd’hui. Que suis-je sans cette reliance ? Certes, à travers l’expérience du désert tel que je la souhaite, je ferai de nouvelles rencontres, je cumulerai de nouvelles expériences mais j’ai aussi besoin d’ancrage. Je ne veux pas seulement dans l’errance.
Au final pour moi, cette expérience du désert a été de retrouver le goût et le sens des liens d’appartenance à ceux et ce que j’aime et du même coup la possibilité d’élaguer ces attachements qui pourrissent ma vie plus qu’ils ne la nourrissent !
À suivre !