Ecrire encore pour dire une parole qui se voie.
J’ai beaucoup écrit sur l’écriture, j’en ai même fait le cœur de ma « page blanche », mon premier livre écrit sur l’inspiration d’un café au lait sans sucre. Un livre inachevé qu’il me faudrait reprendre pour vous raconter quelques histoires d’amour supplémentaires.
Depuis le décès de ma mère, j’ai arrêté d’écrire, pour laisser le temps du recueillement prendre place dans mon âme. Entre temps vos commentaires sont venus s’entremêlés à mon temps de deuil, pour partager amour silence et méditation sur cette essentielle de la vie qui est celui de la vie après la vie. Ce matin encore, alors que je suis dans l’espace-temps de l’absence de la présence de celle qui m’a porté en son sein, je recois un message d’un ami, le docteur Gilles Morali, qui nous revient de l’en haut après une expérience de mort imminente.
Comme je l’écrivais à Ester, je revois le départ de ma mère pour le monde des vivant… Et quand j’annonce son départ, la voix populaire me dit c’est la vie… Ceci me ramènes aux articles que j’avais poster sur ma mère, en novembre 2017… « Oser dire la souffrance » Elle avait survécu pour nous donner un temps de préparation. Maintenant qu’elle n’est plus la leçon devient vivante… Je pourrai donner suite à cet article pour une suite comme « oser dire la mort » article que je n’écrirai pas, puis qu’il n’y a pas mort…
En ce qui concerne notre programme de compagnonnage de soi ; Je ne sais plus où j’en suis avec les comptes et les contes. Juste à dire à ceux qui ont participé en temps et argent à la reconstruction du programme, qu’il y aura une suite qui sera d’autant plus riche que nous basculons entre pensée philosophique et expérience vécu.
Si je me remets au clavier pour ce soir, c’est, non pas pour partager ce temps du passage, mais pour celui de la centralité de l’écriture dans la démarche. Pour ceux qui ont accès la porte guimel sur l’écriture est ouverte. Pour les autres je vous invite à parcourir et de participer aux commentaires des articles tant du site coaching existentiel que de la kabbale existentielle.
Pourquoi passer par l’écriture ?
Notre histoire de vie n’est jamais objective. C’est une sorte de conte subjectif dont nous sommes le héros. Il s’accompagne de fait, mais aussi de rêve et de projection de notre imaginaire. C’est comme une « légende personnelle », qui pour autant n’est ni une fiction, ni un mensonge. Il s’agit d’une réalité subjective du phénomène vécu. Je suis ce que je crois être, où ne pas vouloir être, où ce que je désir être, mais le « je suis » au présent est insaisissable. Tout comme le verbe être ne se conjugue pas au présent en hébreux. Nous n’avons pas accès au réel présent de l’être, nous avons juste accès au vécu selon sa propre carte du monde. Alors comment accéder à notre essentiel ?
L’écriture ?
L’écriture permet, en effet, de partager un cheminement vers soi. Parfois d’être une véritable thérapeutique de l’âme.
La lecture d’un écrit, nous donne le sentiment que nous ne sommes pas seuls à nous interroger sur le sens de l’existence selon le modèle de notre subjectivité. Elle nous permet aussi de retrouver la sagesse à travers d’autres voix que la nôtre.
Ces écriture-lecture ouvrent plus encore le dialogue avec soi. J’entends ces autres voix qui viennent parler à ma conscience et qui deviennent pré-texte à mon propre texte, tout comme mes textes à pré-texte le sont pour vos propres textes.
Je me permets un libre échange avec moi-même qui s’ouvre au « tu » du lecteur de mon imaginaire, tout comme il s’ouvre ici, et maintenant à toi qui me lis.
Le livre nous délivre de nos propres limites de ce que l’on peut appréhender seul à travers son histoire de vie.
Parfois je prends un livre, non seulement pour le lire mais aussi pour me le réécrire par effet miroir. Lorsque je connais l’auteur, je renvois ma lecture-miroir à l’auteur, qui se relie dans les deux sens du terme. Et en me lisant, par retour, tu me relie à plus grand que moi-même.
C’est dans ce sens que j’ai placé dans le projet de compagnonnage de soi celui de l’écriture.
C’est dans ce sens qu’à travers le processus de l’enseignement que je partage, à chacune des portes, j’ouvrirai un module d’invitation à écrire votre livre de vie.
Ecrire son histoire de vie dans un dialogue « je-tu » permet de se reconnecter à soi, mais aussi de construire son futur. Alors à vos claviers pour partager vos commentaires.
10 Comments
Colette
8 avril, 2018Bonjour,
Je vous admire tous d’écrire et disserter sur vous-même, votre ressenti, vos émotions … Je m’en sens complètement incapable! sans doute est-ce pour cela que j’écris des histoires avec des personnages qui eux vivent des situations,ressentent des émotions… mais elles ne sont pas les miennes ! Elles sont le fruit d’une imagination féconde.
leoguez
11 avril, 2018Reste à voir si l’imagination féconde ne raconte pas une histoire qui est quelque par la notre…
Annie
5 avril, 2018Merci Léo de partager ton vécu
L écriture pour moi est importante pour stabiliser mes emotions
leoguez
11 avril, 2018Stabiliser, exprimer, développer, avancer, bouger… entrer dans une vie en mouvement …
Ester
4 avril, 2018Merci Elie de nous rappeller l’importance de la « materialisation » des pensées pour les rendre déjà realité.
leoguez
11 avril, 2018C’est une remarque intéressante, matérialiser la pensée qui risque de retourner là d’où elle vient… J’ai remarquer aussi que dans l’écriture d’une année à l’autre voir même avec 10 ans d’écart une même pensée revient autrement, parfois plus mature, comme un rappel à l’action.. » Et alors maintenant tu fais quoi » J’aime aussi la matérialisation par la parole enregistré, à me réécouter ce pourrait être le même rappel « Et maintenant je fais quoi ». Je sais pas tes commentaires qui tu as entendu ce changement qui se prépare. Tu sais le fameux « béréchith 72 » Le vécu de ce dernier mois vient aussi secouer l’arbre…
Genevieve G
4 avril, 2018Bonjour à tous,
Je viens faire écho à ce qu’Elie vient d’écrire. Même si c’est une redite, ce que j’ai apprécié dans ta formation Elie, c’est l’espace ouvert que tu nous laisses pour nous dire. Alors qu’avant, je ne parlais qu’à mon journal de bord, (de moi à l’autre de moi), là, j’entrais dans une relation d’être à être (de moi à un tout Autre que moi) et osais me livrer comme être de Parole ou « Parlêtre » (comme dirait Françoise Dolto). C’est pour moi, la nature profonde de tout être humain que de se risquer à être Parole, à laisser surgir une parole qui nous traverse, nous échappe, nous libère, nous révèle à nous-mêmes, nous façonne, nous étonne, …
J’ai toujours pensé que l’homme est ce qu’il se dit, qu’il crée la réalité qu’il énonce et j’ai longtemps cherché à saisir une telle réalité, courant sans cesse après une définition de moi-même. Mais j’y ai renoncé : on ne parvient jamais à saisir l’eau d’un torrent. Alors je me suis tue, puisque mon écriture était aussi changeante et que son mouvement était sans fin ! Seulement voilà, à ne rien retenir, je disparaissais aussi comme Parole.
Aujourd’hui, être Parole est devenue une manière d’être, et même mon métier : j’aime ouvrir sans cesse des espaces de parole où l’autre puisse se dire, sans que j’ai à dire quoique ce soit. Et plus je m’efface, plus l’autre peut être lui-même. Le travail se fait en l’autre, j’en suis seulement témoin. Et moi aussi, j’ai aussi besoin d’espace ouvert où je puisse témoigner du travail qui se fait en moi.
Merci Elie d’avoir lancé le mouvement des compagnons thérapeutes, Compagnons de route partageant le même destin de Parlêtres et Thérapeutes, parce que c’est en étant soi-même qu’on peut aider l’autre à l’être aussi !
À suivre …
leoguez
11 avril, 2018En effet il y a paroles des vents comme dans la chanson « paroles.. paroles » et il y a la paroles qui est logos…
Alors je « je » s’éteint et devient noos… c’est une façon de symboliser la métamorphose du passage… Daleth qui ouvre au souffle… Tu y ais déjà passé à la première version … reste à vois ce qu’il en sortira pour ta deuxième visite… en ce qui me concerne je te donne rendez-vous à Vav… A suivre 😉
barbara ann hubert
4 avril, 2018Merci pour ces mots posés…Lire l’autre, me lire en miroir dans les écrits de cet autre qui est à la fois autre et aussi moi…me retrouver ou me rencontrer dans les écrits, dans le réel subjectif partagé…rencontre d’Ame à Ame à travers les mots ou à lieu un contact au dela du Moi individuel..Merci pour cette Joie…
leoguez
11 avril, 2018Toute nouvelle est déjà dans le prozdor des mots. J’ai pris un peu de retard côté administratif avec le départ de ma mère. Et puis il y a des portes qui ont bougées entre temps. Je viens de t’ouvrir le module 4 le temps d’y voir plus clair côté « école ». Il me faut encore laisser le souffle souffler mon âme pour entendre le murmure qui me donnera le sens.
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