Enquête sur le sens de la vie, extrait

Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quelle « état-gère » ?

Pour bien démarrer 2020. Voici l’histoire d’une vie: la tienne.
Enquête dur le sens de la vie . Tome I et II . Elie Guez

Après la « faute », l’homme et la femme se cachèrent de leur créateur. « L’Eternel appela l’homme et lui dit :  » Où es-tu ? »[1] / « אַיֶּכָּה. » (Ayéka)

D.ieu, ne sait-il pas où est l’homme ? Que signifie cette question ? Martin Buber dans son livre « Chemin de l’homme » reprend cette question et répond : En vérité, dit-il, le terme Ayéka, ne signifie pas « où es-tu » mais « Où en es-tu ». C’est la première question qui est posée à l’homme et ici elle prend tout son sens puisque c’est D.ieu lui-même qui interpelle l’homme.

Toute démarche spirituelle commence par un bilan.Les premiers pas consistent à regarder attentivement et avec sincérité en soi-même, puis savoir où on se dirige. « Celui qui marche dans ce monde sans savoir si sa voie est bonne ressemble à un aveugle qui chemine au bord d’un fleuve… »[2].

« Faire un bilan, ce peut-être aussi l’occasion de réfléchir sur sa trajectoire, s’efforcer de lui donner un sens à partir des lignes de force qui s’en dégagent. »[3]

Devant l’interpellation divine, l’homme se cache. De qui se cache t-il ? Si D.ieu est D.ieu peut-on se cacher le lui ? En fait l’homme ne se cache pas de D.ieu mais de lui-même, il cherche ainsi à échapper à sa responsabilité. « Aucun ne fait le deuil de son erreur en se disant qu’ai-je fait ? »[4] 

 De la responsabilité

Puis, l’Homme a eu honte ! Et lorsqu’il entend la Voix lui dire « Et alors ? Tu as mangé du fruit de l’arbre ? », il répond « Ce n’est pas moi, c’est la femme que Tu m’as donnée ! C’est Toi le responsable ! J’étais tranquille dans ce jardin d’Eden et voilà que tu dis qu’il n’est pas bon que l’homme sois seul, faisons-lui une aide contre lui ». [5] Pourquoi contre ?
L’aide est avec lui, lorsqu’il est sur le bon chemin de la construction de soi. Autrement elle devient contre lui, pour le ramener sur le chemin lorsqu’il s’égare. Tel est le rôle de cette aide au féminin.[6]
La sortie de l’Homme du jardin d’Eden. C’est l’intégration de la voie de la connaissance duelle par le mental. J’ai appris, compris, découvert, que nous n’avons pas pour autant perdu la voie de l’Unité. L’Un est tout simplement caché derrière le deux. C’est ce qui crée en nous la nostalgie du retour, ce point dans le cœur qui nous met en chemin. Alors, il nous faut élaguer, désencombrer, faire du vide en soi, pour découvrir l’Un qui est en toute chose. Telle est la voie du « compagnonnage de soi ».

Il est vrai que je traite de sujets difficiles. Je ne suis pas dans le mode « le bonheur est dans le pré ». Le livre « Découvrir un sens à sa vie, introduction à la logothérapie[7] » a été écrit par Viktor Frankl à sa sortie des camps, où il avait perdu toute sa famille. Il a aussi découvert comment survivre face à l’infâme, dans l’espace le plus obscure que le monde a connu. Il en sort un livre lumineux, « Découvrir un sens à sa vie » même dans l’état du monde que nous connaissons. Cet homme a sauvé des milliers d’êtres humains du suicide pendant la Shoa et après, tout au long de sa vie en tant que psychiatre. J’ai été relire mon texte sur le suicide au regard de la kabbale et de la logothérapie, un texte fleuve qu’il me faudra partager avec mes lecteurs…[8]

la valeur d’attitude  

De quoi je parlais ? De la pomme ? Toujours dans ma cuisine… Ah oui, culpabilité … responsabilité…

L’histoire biblique commence par cette faute originelle : La non responsabilité ; « Ce n’est pas moi, c’est à cause de l’autre ». Lorsque Viktor Frankl propose comme première valeur la responsabilité que suivent de nombreux coach, « T’es responsable de ce que tu vis … », il ne faut pas tomber dans le piège de la culpabilisation : « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour vivre ça … ? ». Non nous ne sommes pas toujour la cause des souffrances que nous subissons. Cependant, nous pouvons être « respons-able », c’est à dire de la réponse que nous donnons à ce que nous subissons.

Trouver la juste attitude face à ce qui me tombe dessus. Je n’ai pas choisi consciemment cette maladie et je ne sais pas pourquoi elle est là. Mais elle est là et peut être qu’elle m’accompagnera toute la vie. Comprendre le mal-à-dire est une possibilité de guérison. Juste une possibilité, autrement apprendre à vivre avec elle. Ça, c’est notre liberté ! C’est ce que Victor Frankl a découvert dans l’épreuve de la Shoa : Cette liberté que nous avons entre la cause et l’effet. C’est là qu’il découvre dans les camps de la mort, l’ultime réponse à l’espace du non-sens absolu : « la valeur d’attitude ».

Mais on ne peut pas tout mettre dans un livre, tu comprends pourquoi ce livre sera inachevé[9]. Je reviendrai là-dessus, car c’est un enseignement clé de la logothérapie[10] .


[1] Genèse lll 9

[2] La voie des justes , le RAMHAL

[3] Bilan de compétences, Méthode Déclic

[4] Jérémie 8,6

[5] Voir le texte réel dans Génèse II 18, à III 12

[6] L’être humain, homme ou femme est lui-même masculin-féminin.

[7] Introduction à la logothérapie (Un chapitre du livre)

[8] Un chapitre du livre

[9] Le livre sera le premier tome d’une série, il ouvre aussi le champ d’un accompagnement individuel et interactif par internet.  

[10] Introduction à la logothérapie (Un chapitre du livre)