Victor FRANKL (1905-1997) fondateur de la logothérapie
Dans les pays de langue allemande, anglaise ou américaine la réputation de Victor Frankl dépasse de très loin les milieux psychiatriques, mais sa renommée internationale commence à peine à être connue sur le continent français. Victor Frankl est médecin psychiatre et neurologue, son enseignement est un enseignement médical. Il enseigna la neurologie et la psychiatrie à l’Université de Harvard et à Dallas au Texas. La logothérapie est enseignée à l’Université internationale de San Diego (Californie), université à laquelle ont professé également Carl Rogers et Charlotte Bühler. Cette université a créé pour Frankl un institut de logothérapie qui a pour tâche de faire progresser la recherche dans ce domaine et de préparer des médecins et des psychologues à la pratique du traitement par la logothérapie.
On trouvera son enseignement dans un ensemble de seize ouvrages qui sont traduits en treize langues. En japonais, ses Œuvres choisies ont paru dans une collection de sept volumes. Frankl a été l’invité de 126 Universités aux Etats-Unis, en Australie, en Asie, en Afrique du sud en Amérique Centrale et en Amérique du sud. Il est remarquable que sa logothérapie, qui est aussi une critique de la psychanalyse classique, connaît le meilleur accueil et le plus grand retentissement aux Etats-Unis où pourtant la psychanalyse est la plus répandue ; et c’est un psychanalyste d’obédience freudienne (Prof. Bräutigafm, Heidelberg) qui signale ce fait.
Son expérience des camps!
La connaissance de l’homme n’est pas tout à fait indifférente à la compréhension de son oeuvre. Son expérience dans les camps de concentration en deviendra la déterminante principale.
Sa carrière universitaire fut malheureusement brisée par la persécution nazie. Il fait l’expérience tragique des camps de concentration. Son père, sa mère, son frère, sa femme, tous furent envoyés aux chambres à gaz ; il fut le seul survivant avec sa sœur de toute sa famille. C’est là dans la souffrance la plus extrême qu’il se voit lutter pour survivre. Mais ce désir de vivre n’a de sens que s’il l’aide à comprendre son absurde souffrance. Survivre, ici, c’est trouver un sens à la souffrance. Si la vie devait avoir un sens, alors là, ici même dans le non-sens absolu, il lui fallait trouver un sens, trouver le sens de la souffrance, le sens de la mort dans l’infâme. Et c’est là dans son expérience des camps de concentration que fut développée chez lui cette étonnante interrogation sur les possibilités de bonheur et d’accomplissement offertes à l’homme !
Mais quelle possibilité d’accomplissement reste-t-il lorsqu’on est prisonnier, privé de ses proches, de ses vêtements, de lecture et d’écriture, de son avenir, lorsqu’on a froid, qu’on est exploité, humilié, brutalisé? Quelle possibilité de santé mentale dans ces situations extrêmes ? Quel sens donner à sa vie lorsque l’on vit le non-sens absolu d’une inhumanité permanente?
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Témoignage sur V. Frankl
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