Je vais mourir car je suis éternel reprise

Je reviens du futur, et pour ce retour je suis revenu vers un article passé que j’ai conjugué au présent.

Ce retour m’a pris un peu de temps du présent, mais l’effet a transformé la cause. Ce qui fait que mon présent s’habille prématurément de mon devenir.
Je suis en juillet 2018. ¨plus précisément le 24 juillet 2018, c’est le temps du passage à Béréchith 72.

Il y a des fois où en reprenant un article passé nous ouvrons une fenêtre vers un renouveau du futur.
C’est ainsi que le futur vient changer l’impact du passé.
Et quelle est ce futur que tout a chacun connaitra un jour au risque d’en oublier sa véritable raison d’être ? sinon la vie après la vie ? Là où la fin rejoint le début, pour une vision de notre intemporalité, souvenir du passage vers une nouvelle renaissance.
Et s’il était possible de vivre ce passage de notre vivant, que serait notre futur présent ?

« Je vais mourir car je suis éternel », tel était ce premier article que je reconjugue aujourd’hui au présent, pour me préparer à mourir une fois de plus pour une nouvelle expérience de vie du vivant de ce monde.
Mais comme pour beaucoup d’entre nous, trop de chose encore à faire dans ce quotidien, pour se préoccuper du jour où le quotidien nous échappera.  Et pourtant, n’est-il pas nécessaire, pour vivre au plus juste de ce qui nous est donné à vivre, de connaître la finalité de tout cela.
Mais comment savoir ? Comment en parler ? Par la foi, la raison, le bon sens ? https://www.youtube.com/watch?v=6ZuXii5IGp4

Et si la ligne du temps passé, présent, futur était un leurre ?

Dans la bible nous avons un aperçu de ce leurre avec la lettre vav inversif. La lettre vav a pour sens de lier deux éléments d’une phrase, comme la conjonction de coordination.
Parfois, devant un verbe au futur, elle exprime un passé et inversement.
Quand nous lisons par exemple « Et Il créa » Le verbe créer est au futur. Nous devrions lire « Et il créera ». Ici, le vav ramène le futur à un passé, comme pour nous dire que « l’œuvre de la création est un perpétuel commencement ».
Et si nous pouvions vivre ici et maintenant ce recommencement qui nous attend ?

Que disent les textes ? Attachez vos ceintures nous allons décoller vers le futur antérieur.

« Vanité des vanités », dit l’Ecclésiaste. « Evel lé evel », qu’il faudrait traduire, éphémère de l’éphémère, tout est éphémère en dessous le du soleil.
L’ecclésiaste, c’est le roi Salomon, tous les acquis de ce monde, ne sont que poussière, sous le soleil, nous dit-il.
Est-ce à dire qu’il y aurait-il une vie autre au-dessus du soleil ?

« Si tu veux éviter le péché, sache d’où tu viens et où tu vas ! Sache que tu viens de la poussière, et que tu retournes à la poussière » ; Les Maximes des pères.
Tout ça pour ça ? A quoi sert de vivre si mon origine est poussière et que la fin est poussière ?

Mais le texte se poursuit : « Sache que tu auras à rendre des comptes de tes actions au Roi des Rois ».

En quoi cela concerne la poussière de faire des comptes pour une fin qui serait de revenir à l’état initial, c’est-à-dire poussière ?

Nous ne sommes donc pas que poussière, le corps retourne à la poussière, certes, c’est une réalité, mais à la fin, de l’éphémère, de la poussière, du dessous le soleil, il y a une conscience qui rend des comptes de ses actions !

Ça devient clair, quelque chose de l’éphémère meurt et puis, le « Je » que je suis, fait ses comptes de ce qu’il a acquis.

Et nous que faisons-nous ? Que cherchons-nous à acquérir dans ce monde autre que ces choses de l’éphémère ? Oui, nous le savons, ce temps de l’éphémère nécessite des avoirs qui eux-mêmes sont éphémères. Que pouvons-nous acquérir dans ce monde de l’éphémère qui ne serait pas éphémère ? La sagesse ?
Mais voilà que Salomon a mis la sagesse dans le même panier des éphémères !
Y aurait-il, une sagesse éphémère et une sagesse qui serait un héritage spirituel qui perdure ?
La cohérence de ce texte semblerait le dire.

En effet, combien de « singesse » parade notre conscience…
Des « moi-je pense que », mielleries du New Age qui change d’aphorisme en fonction du gourou à la mode…  Sagesses édulcorées de superstitions de nos religions, quand ce n’est pas de fanatismes, fondamentalismes, totalitarismes…
Combien de philosophies et de contre-philosophies, jusqu’à la mort de D.ieu ?
Philosophia…  Amour de la sagesse, quête de sens… Illusion des Illusions, tout est illusion… Alors, face à ces sagesses qui passent, « une génération apparaît, une génération s’en va… »
Mais l’Univers est immuable…
J’ai créé Metasophia, pour une mise en méta de la Sophia. Alors qu’est-ce qui perdure si ce n’est pas la sagesse ?  Comme s’il nous fallait à chaque renaissance la reconquérir !
Et si c’était la connaissance… Quelle serait cette connaissance ?
« Et tu connaîtras D.ieu » ?
Mais qu’est-ce que ce D.ieu de la connaissance ? Que pouvons-nous connaître de D.ieu ? Là encore, l’éphémère nous pend au nez…
Combien de D.ieu se disputent le panthéon du monothéisme ?  Qui est ce Roi des Rois auquel je dois donner des comptes après avoir déposé ma poussière à son lieu d’origine ?

Donner des comptes… Faire le bilan des acquis… La fin de la partie poussière nous ouvre le champ de la « conscience consciente ».
Ça devient clair, un quelque chose doit mourir, pour faire le compte et se réveiller à l’éveil de ce que je suis en réalité.

Mais pourquoi attendre la fin pour comprendre le sens du début ?
Comment vivre autrement que par nos attachements aux objets du monde éphémères ?
Comment vivre le compte par un face à face avec notre propre conscience du temps de l’éphémère ?

Comment savoir ce que je ne sais pas ? A moins que je ne le sache déjà, et que j’y accède à nouveau par souvenir de mon futur !

Se donner du sens à la vie commence par savoir que JE SUIS déjà ce que JE SERAI en réalité. Et découvrir ce « JE SERAI » devient réalité dans ce futur présent puisqu’il est tout autant qu’il l’était. « JE SERAI QUI JE SERAI » Tel EST mon Nom » a-t-il était dit à Moïse. Tel EST mon nom aujourd’hui, et tu t’en souviendras demain quand Je me manifesterai à nouveau comme je l’ai fait hier, souvient t’en…

Pourquoi attendre demain d’être au pied de notre lit de départ pour commencer à prendre en charge notre intemporalité qui est déjà présent dans ce futur en devenir ?
La connaissance de ce passage déjà vécu, que la vie nous repropose pour un nouveau passage vers un nouveau degré de conscience, n’est que la projection future d’un déjà connu. Souviens-toi de ton futur est tu te connaitras, pourrait-on dire.

Oui j’ai la profonde conviction expérimentale que ce n’est pas uniquement de l’autre côté qu’on peut connaître l’autre côté du voile. Pour cela, il nous faut dialoguer avec notre âme et nous ouvrir au souvenir de ce futur ? Avoir accès au dialogue avec notre âme pour qu’elle puisse nous dire ce qu’elle sait de nos réalisations non éphémères ?
Si ce questionnement ne vient qu’en fin de parcours que nous reste-t-il pour nous « retourner » et éviter les regrets du passé, regrets de ne pas avoir fait ce que nous aurions dû faire ?

Si l’on veut donner un sens à sa vie, il nous faut donc connaître ce que nous sommes en réalité. Connaître notre part d’éphémère qui passa et notre part intemporel qui perdure.
Connaitre la DUREE où se déroule le spectacle de notre vie.

Oui la durée… plus encore que le temps qui m’échappe… Ce que je crée, expérimente, partage, dans ma ligne du temps est de l’ordre de la durée et non du temps linéaire. Et c’est elle qui me mène vers cette analyse ultime de la conscience hors le temps.
Analyse de l’être que je suis en face à face avec la question ultime
« Ais-je été moi-même ? »
Non pas, Moise, Rabbi untel ou Bouddha, non, tout simplement, moi-même.

Qui est ce moi-même qui donnerait des comptes et à qui le donnerait-il, s’il le donnait ici-même, avant même son passage vers l’inconnu, sinon à lui-même ?
Qui est ce moi-même en dehors du moi du temps de l’éphémère …
Comment être en face à face avec ce moi-même, s’il n’était pas déjà au présent quotidien pour retrouver en conscience son expérience ?
La difficulté est que nous n’avons pas directement accès à ces connaissances et de ce fait nous œuvrons d’éphémère en éphémère en laissant le compte à l’après de l’éphémère.

Nous sommes pris par le temps de l’urgence ou de l’importance sans parler de ces préoccupations qui nous bouchent la vue de nos essentiels.
Nous sommes pris par nos soucis, ou nos « si sous », nous anticipons un futur incertain et nous créons l’angoisse, la peur de ce futur, alors qu’il est déjà présent de toute éternité.
Nous souffrons du manque des avoirs éphémères, alors que nous savons qu’ils sont éphémères.
Nous souffrons des pertes de nos proches, alors qu’ils sont toujours proches dans un ailleurs que l’éphémère.
Nous souffrons des souffrances du corps, ou de ces maladies qui nous rongent avec ces épées Damoclès au-dessus de notre tête, alors qu’elles peuvent tout autant être des clés Damoclès.
Ramoner ma conscience… Ecouter et se dire… Se dire encore et encore, ramonage du logos… C’est ainsi que cette épée Damoclès devient une clé Damoclès. Il nous resterait à découvrir la porte qu’elle ouvre.

 

Pour connaître l’essentiel, il nous faut saisir l’essence de l’être. Et ainsi nous connaîtrions l’essentiel des besoins de notre essence.
Et l’essence de l’être peut être saisi parce qu’il est de tout temps.

 

Voilà comment ce questionnement me vient en ces jours où le « je » de ce monde me rapproche du souvenir de mon futur. Là où ma conscience peut saisir le sens de ma présence .

L’outil est donc la conscience questionnante.
Osons affronter les questions interdites pour éviter de laisser trop de choses inachevées en héritage à ce monde. Il me reste encore 5 mois ! 

Voici quelques commentaires du première article
Laurence

 Reply18 octobre, 2015

Prendre en charge notre éternité
Est une phrase qui résonne en moi
Nous sommes des phénix et nous renaissons de nos cendres et nous faisons l’expérience de la mort à chaque étape de notre transformation
Je meurs à moi-même dans la voie de la transformation
Et pourtant il est tellement difficile de mourir
Et la mort physique ? Celle de notre corps
Elle est une mort sans retour comme les autres morts,
je ne reviendrais pas à la petite fille à la jeune fille à la jeune femme…
Pour autant la peur nous tenaille de perdre ce que l’on est
Mais le perd -on ?
Car tous ces aspects sont inscrits dans mon âme que je garderai en quittant mon corps, cette part inaltérable de moi relié à Lui. Je Lui présenterai le travail de toute une vie sur l’âme qu’il m’a confiée Mais il faut vivre en attendant en apprivoisant la peur de l’inconnu qui malgré la foi persiste à nous torturer sans se lamenter sur la fin, ni s’adonner aux plaisirs du fait de cette fin. Mais vivre le temps qu’Il nous a donnés jusqu’ au bout…

Sophia

 Reply22 septembre, 2015

Nous mourrons à chaque instant. La mort n’est que le passage sur un autre plan comme la naissance et notre premier souffle. Ce n’est pas mourir qui fait peur mais l’attachement que nous avons pour les êtres que nous aimons, comme nos enfants, et de les perdre. L’égo, le mental, a peur de mourir car il vit la dualité mais notre esprit, notre véritable être au-delà du voile ne meurt pas. Je souhaite vivre avec mes 5 sens et le 6eme pour en profiter pleinement plus tard je n’en aurais plus besoin mais je ne pourrais plus toucher, goûter, sentir…Nous sommes ici pour les vivres aussi…

Geneviève

 Reply21 août, 2015

Bonjour Élie,

Je m’étonne moi-même d’avoir zappé ce texte que j’ai lu dès que tu l’as diffusé. Comme si je ne pouvais pas prendre la parole, comme si je ne pouvais que me taire face au sujet, comme si je cherchais à éviter ce sujet trop présent en moi. La disparition brutale de ma mère à 3 ans et demi (même si elle est revenue plus d’un mois plus tard) a gravé en moi l’éphémère de la vie, des choses et des personnes. Et cette peur de tout perdre a conditionné ma recherche de l’essentiel, que rien ni personne ne pourrait me ravir. Et c’est effectivement vers l’essence de l’être que je me suis tournée, une essence de l’être que je définis comme la quête de l’amour. St Augustin disait : « Aime et fais ce qui te plais » mais je constate que je suis incapable d’aimer en vérité et que la racine qui est à l’origine de ce qui me met en mouvement n’est pas l’amour mais la culpabilité. Elle alimente un sens du devoir d’apporter ma contribution dans ce monde. Là où j’en suis avec cette question du sens de la vie et donc de la mort, est que je suis allée jusqu’au bout de mes projets à faire, de ce que je souhaitais apporter à ce monde et aujourd’hui je cale. Et je suis devant la même question : que puis-je faire de plus que je n’ai déjà fait ? J’ai conscience d’être dans un passage comme peut l’être le passage à la vie qu’elle soit terrestre (naissance) ou au-delà du terrestre (mort). C’est comme si je devais tout lâcher y compris mon entendement, mon questionnement et consentir simplement au silence, dans un état où il n’y a rien à faire, rien à être. Ce qui est extrêmement difficile et inconfortable parce que le temps, lui, passe !! J’ai l’impression de vivre mes derniers instants prénataux à une naissance spirituelle. Et dans ces instants, il n’y a qu’à être en phase avec l’élan de vie qui me donnera la force de naître.

leoguez

21 août, 2015

Merci Geneviève. Je vois que notre école de réflexion sur le sens, prend corps. Nous devons apprendre à mourir pour renaître. J’ai eu la chance d’avoir eu plusieurs vies en conscience dans cette vie. Et j’ai su mourir d’une vie pour m’ouvrir aux autres. Aujourd’hui notre école du sens de la vie et le compagnonnage de soi en Projet-Sens, prend une dimension particulière par la beauté intérieure des participants.
J’ai aussi compris avec le travail individuel que je fais avec certains élèves et la valeur des commentaires que je reçois dans vos pages persos, que nous pouvons aller encore plus en profondeur vers nos essentiels.
Je vois aussi que nous sommes peu nombreux à avoir saisie ce qui se construit dans ce projet. Pourquoi ? Peu importe. Pourquoi untel reste observateur, c’est le libre choix de chacun. Mais puisqu’il y a tant d’hésitation, ma question est qu’est-ce qui a motivé les personnes comme toi et comme tous les élèves à s’inscrire aussi spontanément ? Tu me donnes ici la réponse. Le profil général des élèves que je nomme « compagnons » savent ou ressentent qu’ils sont en transition. Nous parlons beaucoup de « passage » dans nos échanges. Et le rapport que je fais en écrivant avec la sagesse hébraïque c’est que la racine du mot « hébreux » est la même que celle de passage. Comme je l’ai écrit dans un article, la porte reste toujours ouverte aux « passants », juste que cela passe par un passage à prendre. Nous aurons des ponts de passage pour nous aider à traverser certains torrents dans notre vie… Parfois un simple changement de paradigme peut ouvrir un champ de vision totalement différent. Pour exemple découvrir notre responsabilité face à une situation, et nous transmutant la culpabilité en « response » à donner… Merci d’être avec nous.

Joelle Lachkar

 Reply20 août, 2015

Bonjour Elie,

Je suis très émue par la sensibilité et la richesse de ce texte, à lire et à relire…
Au seuil de mon opération récente, j’ai eu peur, très peur, de penser aux larmes de mon fils, de mes parents, de mon compagnon si je mourais, et puis, de ne pas avoir été suffisamment moi-même (je n’avais pas les outils nécessaires auparavant). Je voudrais connaître mes petits-enfants, donc je les connaitrai !
Le bonheur est possible dans ce monde ci, de la réunion des cœurs et des âmes, du partage.

Qu’est-ce qu’une cicatrice physique au regard d’une réalisation non advenue ?

Bien à vous tous. Joëlle.

leoguez

 Reply20 août, 2015

En effet Joëlle, la peur n’est pas dans le passage, mais dans la relation de nos proches… Et puis aimer encore… plus encore lorsqu’on a touché un peu de notre finalité… Je suis heureux pour toi de savoir que l’aventure continue. Et aussi que tu sais maintenant porter les petites blessures de l’expérience… Tu parles de réalisation non advenue. Alors il te reste à prendre la voie de la réalisation en devenir…

estherjb

 Reply18 août, 2015

Bonjour Elie,
Oui, moi aussi je vivais comme si j’étais immortelle. Mes occupations étaient toutes matérielles, boucler les fins de mois, l’avenir des enfants, l’angoisse du lendemain, etc. jusqu’au jour où la maladie m’a atteinte moi aussi, comme beaucoup d’autres. Alors, que faire ?

D’abord, ne pas se laisser abattre. Prendre les bons avis et les bonnes décisions, c’est important. Et puis vint la recherche de sens, de sagesse. Et comme je l’ai dit sur ma page-membre, c’est un infirmier catholique pratiquant qui m’a ramenée vers le Judaïsme ! Ce fut donc le retour aux sources de la tradition, le retour aux vraies valeurs, celles qui restent et les seules que l’on emporte avec soi : les qualités de cœur et d’esprit.

Quand on se retrouve face à une maladie comme le cancer, même s’il existe aujourd’hui des quantités de traitements très efficaces, qui m’ont notamment permis de tenir 10 ans, on se pose toujours la question de la mort. Même une maladie à évolution lente au départ évolue tout de même et un jour on se rend compte que cette évolution nous amène droit vers la « sortie du théâtre »

Alors, comme tu l’as dit, « on ne meurt pas du cancer, on meurt de la mort » et dans ce cas il faut s’y préparer. La question ne devrait pas être tellement tabou car si on s’y prépare, je pense qu’on voit les choses arriver avec plus de sérénité. Pourquoi avoir peur de la mort si ce n’est qu’un passage vers un autre monde ?

Alors certes, il faut savoir utiliser le temps qu’il nous reste pour nous améliorer, travailler sur nous-mêmes, apprendre, donner, transmettre, avoir un projet-sens et surtout, surtout, ne pas rester dans l’angoisse de l’inachevé, alors agir, agir vite !

Merci Elie pour ce texte très fort et qui remue. Je pense qu’il est très utile de se poser toutes ces questions quel que soit notre état physique ou notre âge. Cela ne peut que nous aider.
Esther
leoguez

 Reply20 août, 2015

Esther,
Nous avons beaucoup avancé sur ce sujet tabou.
Naître c’est mourir d’un espace et mourir c’est naître dans un autre espace…
Quelle est la finalité de ces différents états de consciences ?
Le sens doit être compris ou pris en conscience dans les deux sens. Un état préparant l’autre état.
L’essentiel étant de grandir nous l’avons entendu dans notre dernière séance en RED… Tu te souviens ?
Regarde combien tu as grandi à travers tes épreuves…
Il y a certes un autre chemin pour grandir autres que les épreuves, et si nous nous y attelons combien d’épreuves en moins dans une vie…
A notre dernière correspondance, j’ai compris un message… Ecrire sur le sujet, écrire sans retenu…
Corriger les ratés, se redresser, grandir…

10 Comments

  • Colette

    Reply Reply 14 février, 2018

    Bonjour Léo,
    Je ne fais pas partie de votre groupe de travail, cependant depuis la sortie de « Vie Piégée » nous correspondons régulièrement, je lis vos articles et ce qu’ils succitent. Je me fais l’impression d’être « voyeur » tant ce que je lis est profond. Mais après tout « si c’est sur le net » me dis-je pour me déculpabiliser!
    La lecture de ce qui précède fais naître des remarques:
    Ma mère (femme croyante) prétendait que nous étions là, les uns et les autres avec une mission particulière pour chacun. Une fois cette mission accomplie, nous quittons ce monde! Alors, depuis je cherche ce que pourrait être cette mission pour laquelle je suis sur cette terre.(non pas que je veuille déjà m’en aller!) Je ne suis plus très jeune mais je suis toujours une boulimique de l’action, multipliant celles qui aident. En dehors de tout texte religieux,j’ai la conviction profonde, que j’aurai à rendre des comptes sur ce que j’aurai accompli.
    Je répondais à ma mère: et si je n’ai pas réussi cette mission?
    elle répondait: tu reviendras pour la terminer!
    Où prenait-elle ses certitudes? Qui lo sa?
    Certaines de vos correspondantes semblent souffrir d’ignorer ce qu’est le « devenir ». Le passage dans « l’ailleurs »! je ne sais pas s’il m’inquiéte,mais il aiguise ma curiosité. Notre sensibilité d’humain n’est pas assez fine pour percevoir ce qui existe réellement autour de nous.Pourtant certains ont la capacité de « voir ».
    Je vais vous citer une anecdote « familiale »:
    L’une de mes nièces se mourrait d’un cancer du colon et nous allions souvent la voir à l’hôpital, et en sortant nous étions en larmes. Un jour,ma fille était avec nous. Dehors, elle nous dit :
    « Non, ne pleurez pas! tout autour de son lit sont… qui l’attendent et qui sourient, qui sont heureux de l’accueillir » elle nomma le père de la jeune femme lui-même DCD, sa tante, sa grand-mère… toutes des personnes mortes.
    Je voudrais ajouter qu’il n’est pas utile de se torturer avec l’inéluctable! Privilégier le côté « découverte », c’est mieux. Lao TSEU disait que lorsqu’il n’était pas possible de changer les choses il fallait les accepter.
    Je souhaite à vos correspondantes de trouver l’objet de leur quête. Pardon d’être restée « terre à terre »!
    Merci Léo! A bientôt.

    • leoguez

      Reply Reply 14 février, 2018

      Merci Colette, très heureux de rencontrer une « passante »
      J’en ai écrit un article https://coachingexistentiel.com/les-passantes que je vous partage en passant.
      Mais je sais que vous n’êtes si passante que ça même si nous ne sommes que de passages.
      Votre mère était une femme sage, et disait juste. Intéressant de mettre sur la balance le passage dont nous parlons et celui qui peut être tout aussi douloureux du retour sur terre du fait ne pas pas avoir accomplit notre mission.
      Dans mon texte, je voulais surtout souligner qu’il n’est pas besoin d’attendre le grand passage pour mourir d’une partie de soi de notre vivant et revivre une deuxième chance dans cette vie. De toute façon devons mourir de quelque chose, pour renaître pour une autre chose. Nous reparlerons de passage à l’occasion de Pessah, puisque cette fête est la fête du passage.
      Quand à la notion de mission, terme carrefour qui signifie tant de choses, j’en ai largement parler dans mes notes. Pour ceux qui nous lisent, nous aurons à distinguer mission, des oeuvres à réaliser, des tikoun pratit, clalit, et Olam, du projet-sens tel que je le développe…
      Et surtout, surtout, surtout ( j’en dirait plus pourquoi 3 fois) des joies et des bon moment à vivre sur terre. Un de nos midrach (enseignement) nos enseignes que dans le bilan, nous aurions à rendre compte de tout les cadeaux que le monde nous offre et que nous délaissons au nom de nos maux 😉

  • Lemarchand

    Reply Reply 13 février, 2018

    Bonjour ✨

    Je ressens de plus en plus que mes actions ici et maintenant interagissent avec mon passé.
    Sensation que le fruit de ma naissance en Esprit mûrit au soleil de mon orientation d’amour de l’instant.
    Tout se joue toujours! je me souviens de mon futur fait écho avec « le futur vient changer l’impact du passé ».
    Joyeuse Giration dans un retournement acrobatique qui dépasse tout entendement.
    très coeurdialement.

    Frédérique l.
    https://m.youtube.com/watch?v=lnBuop8NrcU#

    • leoguez

      Reply Reply 14 février, 2018

      Quand tu m’écris « Je suis souvent embarrassée car je ressens plus que les mots ne peuvent exprimer. »,je me demandais jusqu’où grimpe ce ressenti. A t »écouter, à lire ton Cantique du cœur, j’ai compris, dans le sens de prendre en moi. Et te dire aussi, quand je t’écoute, quand je te lis, je suis embarrassé car je n’ai pas les mots pour te dire combien tes mots se percutent et se répercutent. Ta présence parmi nous donne sens à cette mission qui m’anime et prend de plus en plus corps en partage avec les âmes de ce groupe.
      Il y a des graines de sens que j’ai planté sur ce site qui prennent racines au delà de mon entendement. Je n’ai aucune idée de la suite, et c’est en cela que cela doit être conduit par le juste.

  • yentl75 myriam

    Reply Reply 11 février, 2018

    tres bouleversee que tu aies compris comme moi dans le eiié ma che eiié la promesse du devoilement du sens dans l’unité au futur et aussi je crois au present l’invitation a ecouter en soi ce qui est déjà hors du temps merci

    • leoguez

      Reply Reply 14 février, 2018

      Merci Myriam pour cette belle remarque, il faut juste pour aider nos autres lecteurs, de signifier que tu parles de ce « je serai qui je serai », tel est mon nom… que je développe dans mon article. A ajouter que le nom ineffable à 4 lettres (le tétragramme divin) est représente aussi le verbe ETRE présent, passé et futur…

  • Genevieve G

    Reply Reply 11 février, 2018

    Bon comme je ne parviens pas à accéder à ma page membre…
    Ce texte pose vraiment la question essentielle, celle du passage, de l’accès à notre être éternel. Et ma question est : pourquoi je cherche à ce qu’il se produise durant cette vie-ci et pourquoi je ne fais pas comme tout le monde qui vit sans se poser la moindre question et qui vit le passage à son heure, fusse à la toute fin de leur vie ?
    Espérer, croire ou avoir la conscience d’une autre réalité (éternelle) est pour moi une souffrance d’autant plus grande que je n’ai pas les clés d’ouvrir la porte comme je le veux. Cela fait des années que je cherche, et il y a 2 ans, j’ai lâché la tension insupportable du désir qui cherche désespément les moyens de sa réalisation. Pourtant, aujourd’hui, je ne parviens pas à y renoncer. Et en même temps, je ne parviens pas à croire que j’y peux quelque chose. C’est comme si j’étais dans un entre deux du temps. C’est là et pourtant ce n’est pas là. Il me faut faire avec et pourtant sans. Mon mental n’y comprend rien et mon égo souffre de ne rien y comprendre ! Car dire une chose et son contraire, n’est-ce pas insensé ?
    Et si cet in-sensé (in sens) était en fait le véritable sens : L’acceptation de l’inachevé, l’inabouti qui ne peut jamais être saisi !
    Mais alors pourquoi cette souffrance intérieure ? Serait-ce parce que je porte en moi le désir illusoire d’un aboutissement, d’une complétude ? Serait-ce parce que je refuse d’accepter cet entre deux du temps ? Serait-ce aussi mon incapacité à lâcher ma loyauté à ma communauté d’appartenance ? Car déjà que je me sens marginalisée d’avoir des questionnements et préoccupations qui ne sont pas celles de tout le monde, que dire quand il n’y a rien à dire et avec qui communiquer quand personne n’entend rien de ce que vous exprimez ?
    J’ai l’impression, 2 ans après mon témoignage de 2015, d’être toujours dans le passage. Y suis-je restée coincée ou y a-t-il un « autre chose », autre temps, autre être après le passage ? Je ne sais pas !
    À suivre …

    • Ruth

      Reply Reply 12 février, 2018

      Chère Geneviève – Ton texte m’interpelle, et il faut que je prenne le temps de le relire à nouveau – je comprends bien tout ce qui est exprimé aussi faut-il mettre des mots et non des « maux » pour y tenter une réponse bien qu’il n’y ait pas de « réponse » je crois dans le sens où l’on comprend en général ce mot réponse ! c’est un exposé qui appelle un « échange » et je vais quant à moi réfléchir pour alimenter ta réflexion d’autant que sur certains points je reconnais ma propre expérience ! déjà le point sur lequel je puis m’arrêter, c’est lorsque tu évoques l’accès à notre « ‘être éternel » – je crois en ce qui me concerne que dans cette question, la réponse est déjà là ! Amitiés

    • leoguez

      Reply Reply 14 février, 2018

      Comme toujours Geneviève tes écrits transpirent d’authenticité. Tu dis et contre dis, tu ne sais pas jusqu’à ne pas savoir pas que tu sais. Tu lâches en gardant et tu gardes en lâchant. Tu te perds dans l’éveil et tu t’endors éveillé… Et oui, ça se bouscule au portillon et le portillon reste entre-ouvert. C’est aussi une réalité du passage. Regarde le texte du passage à la sortie biblique, ça ne s’est pas fait en toute douceur. Jusque même après la sortie d’Egypte « mais pourquoi nous as tu fais sortir… ramène-nous de là d’où nous venons.. Je voudrai juste te partager d’un sentiment en ce qui concerne la question de loyauté à sa communauté. Comment le dire autrement que la formule « de ne pas jeter le bébé avec l’eau salle de la baignoire », où plus adapter à notre contexte, « ne pas jeter le bon grain avec l’ivraie ». Je crois comme je sais, tout comme dans le diaporama que nous avions partager dans une des portes du programme que si « nos religions n’a aucune importance » en ce qui concerne la forme, en nous débarrassant des « coquilles qui protège le fruit » nous pouvons y trouver ces bons grains à semer. C’est un peu, ce que j’essaie de faire avec ma tradition, jusque même à essayer d’en déshabiller sa singularité pour en partager ses essentiels universelles.
      Je dis bien j’essaie. Et tu sais combien c’est difficile au risque de me retrouver tout comme beaucoup de porteur de graines, au frontière des limites. Il me faudra un jour oser voir et montrer de ces graines, jusque dans l’interdit. Geneviève je te propose de relire ton texte, car la porte est là, tu l’entre-ouvre et tu la referme en même temps.
      Avançons dans ta page membre si tu veux bien, l’onglet est dans le menu à l’intérieur des modules « portes ».
      J’espère que tu sera avec nous à la prochaine rencontre ou aux conférences que je donnerai au Carlton de Cannes durant la Pâques juive.

  • Genevieve Galindo

    Reply Reply 11 février, 2018

    Quel texte remarquable ! Effectivement à lire et à relire. je vais tenter une réponse dans ma page perso

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