Et D.ieu dans tout ça?

Nous avions eu l’opportunité d’échanger sur la souffrance, et c’est la participation des lecteurs de cet article qui me dicte aujourd’hui le désir de partager cette pensée.
A mainte reprise j’ai eu l’opportunité d’échanger sur l’Unité, la non dualité…le D.ieu Un…/
En fait la question du sens de la souffrance nous ramène à celle de D.ieu.
En effet l’équation D.ieu de bonté, maître du monde se conjugue très mal avec la souffrance.

Dans ce texte que je retire de mon placard de l’utopie, c’est la pensée du simple croyant que je suis qui s’exprime et tente de résoudre l’énigme de la Présence face à l’ampleur des catastrophes qui ne peuvent s’enfermer dans un semblant de significations à l’eau de bénite.

Pendant que je rêvais à cette Présence de l’Un dans le tout du monde, j’entends le cri de la douleur des uns et des autres à l’unisson victime, d’un même fanatisme…L’illusion d’un Un absolu et exclusif où l’homme esclave de la radicalisation de sa vérité et prêt à servir l’infâme avec comme promesse le meilleur des paradis… Combien de temps encore pour sortir de ces identité meurtrière ?

 

L’intégrisme frappe encore et encore car il se veut seul avec son D.ieu. C’est ainsi que le D.ieu UN cache sa face. Les croyants attentent qu’Il vienne les libérer alors que Lui attend que l’homme le libère des images qu’il a construites pour se l’approprier. L’innommable est nommé, l’incommensurable est limité par l’image humaine, l’intemporel est investi dans l’histoire de notre temporalité. le D.ieu Un est fait à notre image L’être suprême, le « JE SUIS » du décalogue, Celui qui nous libère de l’esclavage de l’idolâtrie se voit investir en idole par l’homme. L’Etre qui fait être est nommé dieu. Dire dieu c’est placer l’UN dans l’Olympe des dieux. La religion ghetto prend naissance dans cette Olympe où chacun cherche à protéger son « idéologie » face aux menaces d’ouverture qui risquerait de brisé son idole. Au risque de rejeter dans le même temps la possibilité de la présence de l’Un, l’homme en quête de sens ne peut plus croire en ces dieux fabriqués par l’homme. Le mot dieu sera même banni, ainsi que toute idée de divinité, pour au mieux, donner place aux expressions spirituellement correctes comme l’Etre, essence de l’existence ! Infinie, Eternel, Grand horloger, Tao, Brahmâ, Soi, … Mais le D.ieu tueur, vengeur, vient encore et encore frapper la conscience de l’infâme.

Je pourrai prendre en exemple n’importe quel drame pour crier la même plainte, mais l’histoire passe et nous ramène à une autre catastrophe, un autre cataclysme. En souvenir de la catastrophe du 11 septembre 2001, je peux encore partager  les quelques mots entendu du profond de mon être avec l’humanité qui est en chacun de nous, avant que je n’oublie. C’est évidemment la pensée du simple ignorant que je suis qui s’exprime face à l’ampleur de la catastrophe et de sa signification dont je n’ai pas accès. « Le 11 septembre 2001, les tours de la puissance mondiale tombèrent, entraînant des milliers d’innocents sous la masse de béton. Nous avons en souvenir les tsunamis des années précédentes noyant sans distinction ceux qui se trouve par « hasard » devant la vague déferlante. Nous avons en souvenir le vendredi 11 mars 2011, où la famille Fogel est sauvagement assassinée au village d’Itamar. Nous avons aussi et encore pour nombre d’années, en souvenir le temps de l’infâme, le temps du chao pour l’humanité : La Shoa.   Comme pour toutes les catastrophes la question se pose et revient à elle-même : où est le D.ieu de justice et de bonté ?

Voilà qui oblige le rêveur à révision.

Face à la douleur ou à l’infâme réalité, certains rangent D.ieu au placard de l’utopie et s’installent dans ce sentiment si cher à la croyance moderne d’un « autre dieu » maître du monde : Le hasard.

Ce ne peut-être que lui, le « dieu hasard », qui dans le chaos ferait vivre ou mourir. C’est lui qui donnerait sans distinction de valeur ou de mérite, la joie ou la souffrance !  Et les événements du monde semblent bien aller dans ce sens. Comment peut-on continuer à croire devant la folie de l’insensé ? D.ieu est mort dit le philosophe… Pourquoi mêler ineffable aux affaires du monde … Ceci est l’affaire des hommes… dit l’agnostique…
Moi je ne sais pas…
Pendant que chacun se pose la question et D.ieu dans tout ça ? Moi je pense à ces enfants qui ont dit au revoir papa,  à ce soir et qui le savent maintenant sous l’hécatombe ! Je pense à ces soldats du feu que le feu a mangé.
C’est ainsi que le D.ieu UN cache sa face déjà « cachée ».  Caché je cacherai ma face dit le texte. Et pourtant, même s’Il reste caché dans son invisibilité, il y a témoignages de ces hommes de l’incroyable croyance qui vont se faire gazé en lui chantant les dernières louanges. Ils partiront en fumé le Schéma Israël sur leur lèvres devant les bourreaux de l’infâme qui  restent abasourdis de ce qu’ils entendent.  

Les tours se sont effondrées… La vision est insupportable, des hommes savent que c’est leurs dernières minutes, et ils l’utilisent pour envoyer un message d’amour « … Je t’aime… »
Et les survivants sous l’hécatombe s’embrassent…

Au plus haut de la terreur reste l’amour, au plus haut du savoir est le non savoir, au plus haut de la connaissance est la sagesse, au plus haut de la lumière est la « Lumière simple ». Face à cette souffrance ultime, le monde a pleuré, et plutôt que de rejeter le D.ieu de l’impossible croyance, le monde a prié et continue de prier.

De par le monde, des êtres continuent à prier l’invisible… des êtres continuent à croire à la présence immanente de la transcendance divine …  Dans l’intériorité de leur âme, ils vivent avec le D.ieu vivant, le D.ieu Un… Derrière le voile des apparences de l’absurde, un savoir inconscient d’une vérité cachée sait, par une perception de l’âme, que le monde a un sens, un sens qui n’est pas de l’ordre de la signification, mais plutôt de l’ordre de la direction, de la conduite. Et s’il a un sens, dans ce sens, c’est que derrière le réel visible des souffrances du monde, se dessine la conduite de l’invisible transcendance d’une vérité éternelle non directement perceptible.

Mais je t’entends dire : Comment est-ce possible ? La folie meurtrière du monde n’est-elle pas la preuve tangible que ce D.ieu ne peut être artisan de l’histoire humaine ?

La raison reste confuse, car il ne peut y avoir réponse à impensable. Cela ne se pense pas, cela est hors le monde de la pensée. Ce qui pense en nous, ce qui cherche par le savoir à comprendre nous ferme à la connaissance du non savoir. Plus grande est la confusion, plus grande est la perplexité, et plus grand sera le lâcher prise du moi pensant.

Ceux qui cherchent par la raison doutent, car, dans l’équation de la causalité, il y a faute chez l’invisible.

Il n’y a pas de réponse « raisonnable » au pourquoi de la douleur, la réflexion sur l’épreuve vient du principe de dualité « bon-mal », donné par le sentiment de linéarité du temps, voire du phénomène temporaire lui même. Tant que je cherche à comprendre, je me place sur la rive du temps, car la pensée fonctionne dans l’espace-temps… Ne pas comprendre, c’est déjà comprendre et accepter que parfois on ne puisse pas comprendre, tout en sachant que cela est… et que Celui qui gère Sait…

Je t’entends dire comment est-ce possible ! Y aurait-il jugement ?
Qui dit jugement pense causalité. Et du point de vue de la causalité nous pourrions alors retourner le jugement contre le juge des juges … La faute tomberait alors sur l’injustice de la justice divine….Or, du visible de ce monde, la non-causalité est impensable.

Alors, quittons un instant la tentative de mettre en mots l’impensable raison des souffrances du monde. Comme le prophète Elie, restons simplement à l’écoute du « murmure du silence« , pour vivre à travers ce temps de fragilité l’intemporalité du futur présent. Comme il fut dit à la colère de Job : Veux-tu que je change les le principe de la création pour toi ? Tais-toi et je t’enseignerai.

Alors le rêveur peut à nouveau rêver.

Elie

14 Comments

  • Benjamin

    Reply Reply 16 novembre, 2015

    A travers cet article, je constate que nos réactions aux évènements traduisent la peur de la souffrance et la peur de la mort.

    Nous pouvons tout à fait légitimer la peur de la souffrance puisqu’on en a tous fait l’expérience, et à l’évidence nous n’aimons pas ça.

    Ce qui me parait plus suspect c’est la peur de la mort.
    Que savons-nous à ces sujets ?
    Si je lis les expériences de morts cliniques (plus d’une centaine de milliers de personnes seraient revenus d’une mort clinique), je ne trouve que des témoignages qui parlent de plénitude, tranquillité, lumière agréable etc….que des choses positives poussées à l’extrême.
    Je n’ai évidemment pas lu tous les témoignages mais parmi ceux que j’ai lu, je n’ai rien trouvé de négatif. Et le plus surprenant, c’est qu’à de nombreuses reprises, nous pouvons lire que ceux qui en ont fait l’expérience disent que dans leur état « intermédiaire » entre la vie et la mort, une voix leur à donner le choix de revenir dans leur corps ou non.

    Je ne peux donc pas m’empêcher de penser que l’on peut se tromper sur la perception que l’on a de la mort. J’ai l’impression qu’on se fait berner par la mise en scène. Quand cela parait violent, nous avons peur. Quand cela parait doux, nous sommes rassurés.
    Pourquoi Dieu nous aurait Il réservé un truc horrible après notre vie sur terre ?
    Pourquoi sommes-nous tenté d’imaginer le pire dans ce que nous ne connaissons pas ?
    Et si la mort était quelque chose de fabuleux ?
    Et si nous savions que la mort était un état fabuleux, serions-nous joyeux de voir les gens partir ? Et ce, quel que soit le scénario ?

    Il y a 2 ans j’ai entendu un maitre des secrets de la Torah dire : « si vous saviez ce qu’il y a après la mort, vous vous suicideriez tous ».

    Dans la kabalah on parle de mondes intermédiaires entre la vie et le retour à l’unité. On parle d’endroit ou l’âme serait en attente, limite en souffrance, attendant certaines réparations avant de pouvoir, soit se réincarner, soit retourné à l’unité. Mais d’après le maitre des secrets de notre génération, il ne se passe qu’un instant entre la vie et la « résurrection des morts sur terre dans leur corps physique », dans la perception de celui vit la chose…

    Finalement, notre catastrophisation de tout ce qui nous parait mal sur terre nous vient peut être seulement de notre perception faiblarde du monde, de notre manque de connaissance en Dieu….

    Ces derniers mois, j’ai appris quelque chose de nouveau dans le rapport entre Dieu et l’homme, mais je ne suis pas du tout certain d’avoir compris ce que j’avance. Donc prenez avec des pincettes ce que je vais écrire ci-dessous :

    D’après le RAMHAL dans le Kalah Pité Hokhma, Dieu se dévoile de façon graduel dans le monde, tout au long de l’histoire. Ce qui veut dire que l’infini rentre progressivement dans les limites.
    Dieu ayant offert le libre arbitre à l’homme, l’homme est censé prendre part au dévoilement de Dieu. L’homme, selon sa conduite envers lui-même, fait plus au moins descendre le passif dans l’actif (c’est-à-dire qu’il fait passer la lumière englobante à l’état de lumière transcendante / il fait passé l’infini à l’état de fini).
    J’ai appris récemment d’après « ce que je crois avoir compris » du « Sefer Hasikhot » que Dieu « ajuste » en permanence sa vitesse de dévoilement par rapport aux actions de l’homme.

    On voit donc que plus l’homme est tourné vers SA PROPRE EXISTENCE et plus il fait descendre le passif brut (il fait déborder les kelim / la vie sur terre s’optimise de façon brutale, avec rigueur). Donc Dieu réajuste avec de l’actif brute (Il creuse les Kelim en force pour qu’on puisse contenir au plus vite ce trop-plein de passif/ on reçoit donc de la rigueur que l’on perçoit comme mal).

    En contrepartie, plus l’homme est tourné vers LA VIE et plus il fait descendre du passif « activé » (les kelim ne déborde pas / la vie de l’homme s’optimise en douceur). Donc Dieu agrémente en envoyant des « doses » de passif et les « doses » d’actif adéquat.

    Le problème est que l’homme se perçoit comme une entité séparé du reste des autres hommes et créatures, et par ce fait, il n’a pas conscience qu’il peut vivre la conséquence de l’acte d’un autre, ou qu’un autre puisse vivre les conséquences de son acte à lui. Et là l’homme se dit : « pourquoi je souffre, alors que l’autre est mauvais et ne souffre pas comme moi ?! »

    Si l’on prend en compte le fait que le Zohar nous fasse remarquer qu’il n’est mentionné nulle part qu’Adam Harichon fut réveillé après son endormissement, et que le Ari Zal mentionne qu’on est tous un 600 000ieme de l’âme d’Adam, nous pouvons alors comprendre que nous sommes un seul homme vivant plusieurs possibilités simultanément, sous autant de perceptions différentes qu’il n’y a d’hommes dans l’histoire de l’humanité.

    Quand mon cerveau autorise mon corps à soulever un poids lourd en pliant le dos, plutôt qu’en pliant les jambes, le nerf sciatique fini par frotter l’intérieur du canal lombaire, et cela me fait très mal à la jambe. Pourtant la jambe elle-même n’a rien. Pourquoi quand l’information qui part du canal lombaire est retransmise au cerveau, le cerveau la renvoi à la jambe ? Et pourquoi finalement c’est la jambe qui souffre ? C’est le même principe avec la répartition des conséquences des actes de l’homme dans le monde et dans l’histoire. Nous nous nous percevions, nous les humains, comme un seul homme, peut être que nous percevrions pourquoi nous souffrons.

    « Le sefer Hasikhot » nous apprends que « l’annulation de soi » que l’on nomme « bitoul », n’est pas ce que l’on a tendance à croire. En effet nous avons tendance à croire que le bitoul c’est se plier au « bien » tel qu’on nous l’a enseigné, sans prendre en compte notre volonté d’exister. Le Sefer hasikhot nous apprend que le véritable bitoul est le fait de ne jamais se plaindre de ce que l’on vit, d’accepter et de se taire. Taire son raisonnement, taire son intellect face à ce que l’on vit, et mener une vie « normal » quel que soit ce qui nous arrive. D’ailleurs le sefer Hasikhot nous dit que ce n’est pas par la prière, ni par la pratique d’une religion, ni même par la hitbodedout (parler à Dieu) que l’on peut voir « Dieu » dans la chose que l’on vit, mais c’est en se taisant.

  • Andrée

    Reply Reply 16 novembre, 2015

    Je me sens émerveillée et reconnaissante devant ces textes et commentaires: ils m’apaisent, en me redisant des choses que je savais déjà mais qui sont vite oubliées sous l’émotion provoquée par les évènements de Paris. Mais alors me reste une question: quelle place doit-on laisser à l’émotion? elle doit vivre et être accueillie avant que je ne retourne au silence ? A quoi sert-elle? Je ne peux pas ne pas souffrir avec ceux qui souffrent, je ne peux pas ne pas éprouver de sentiment d’horreur qui réveille la colère et l’indignation, et éventuellement un envie de vengeance? Cela semblerait trop facile d’avoir tout de suite une réponse: « oui, c’est dur, mais ça fait partie du processus d’éveil de l’humanité »…
    En fait, en l’exprimant, je sais que j’ai aussi la réponse à cette question: je souffre, je sais que je souffre et que c’est humain, normal, qu’il y a un temps pour ça, mais je sais aussi quelque part et en même temps, que cette vague d’émotions est « posée » sur un océan de paix toujours présente dont je connais le chemin.

    • leoguez

      Reply Reply 19 novembre, 2015

      Je vois Andrée que tu réponds toi-même a ta question. Il faut juste que nous soyons en accord sur le niveau de questionnement que je pose en provoquant… comme je l’explique dans l’article « mes articles qui dérangent ». Ce que j’essaye de partager ici n’est pas un questionnement philosophique.. Je pose la « question » pour nous ouvrir le champ de la « vision » car il n’y a pas de réponse autre que celle de faire taire le mental au risque de rester au charbon (la foi du charbonnier)… C’est dans ce sens que je n’entend pas dire qu’il y a une réponse à l’insondable, mais un vision pour une juste attitude. J’espère que nous serons en phase pour avancer dans notre démarche… Nous nous retrouverons bientôt face à la porte Daleth pour reprendre ce sujet et nous ouvrir à un nouveau questionnement  » qui y-t-il derrière la porte?

  • Halimi

    Reply Reply 16 novembre, 2015

    Aucun être qui ne vit l’expérience divine ne peut se trouver toucher par la barbarie de lhomme, la responsabilité tient à chacun de comprendre le sens de nos souffrances, unité de dieu se trouve en chacun , en effet l’intériorité nous montre qu’il existe en chacun de nous, l’expérience de notre vie nous appelle à construire un monde meilleur, mais comment y arriver quand les hommes limite cette notion du créateur qui nous obligent à devenir centrer sur notre coeur pour réaliser l’unité des hommes , pouvons nous changer la barbarie biblique qui nous éloignent depuis tant années de notre union un, reconnaître l’autre et l’aimer , il serait sage à chacun de comprendre et d’aller chercher cette enseignement du sens de la vie et nos épreuves pour connaître le sens d’aimer son prochain comme toi même or les pouvoirs religieux barbares limitent aussi les gens dans ce savoir ancestrale , alors espérons que l’être humain demandera la connaissance et ira vers l’espoir d’une unité accompli vers l’amour des hommes et de cette lumière intérieure qui n’est ni révolte ni guerre ni souffrance mais PAIX

    • leoguez

      Reply Reply 19 novembre, 2015

      Merci, Floralyse
      Pourtant les prophètes osent dire « pourquoi? »

  • sophie

    Reply Reply 7 août, 2015

    Merveille est le sentiment qui me vient en lisant cet article. Ici nous sommes dans l’école, l’apprentissage. Comment pouvons nous trouver le plus grand, l’Amour si nous ne voyons pas dans ce monde de dualité l’opposé. Ce que nous cherchons transcende tout cela.Nous sortons du bien et du mal, du beau et du laid, nous sortons de la souffrance même. Ici c’est un jeu pour trouver le Je. Les âme interagissent entre elles pour se faire évoluer. Les expériences, les douleurs nous fond avancer sinon l’égo se suffit à lui même et nous n’avons pas la pulsion de chercher plus haut, ailleurs. Sinon ce serait trop facile 🙂

  • Maurice. Sananes

    Reply Reply 26 juin, 2015

    Pour ne pas répondre directement. Au commentaire et Dieu dans tout ça il y a tellement a dire j ai pensé à ce poème du Rav Léon Askenasi, dit manitou qui nous a laissé avant son voyage au gan éden. Peut être y verront nous une grande espérance.
    Le poème s’intitule et si tout cela était vrai.
    Et si tout cela était vrai.
    Que les choses les plus simples sont aussi les plus vraies.
    Que le monde est porté par une main d’amour comme les mains qui pétrissent la farine et l’eau.
    Pour que le pain donne la vie et si l histoire était cela
    Pétrissement de chair et de sang pour que l’épi de terre donné la vie . Et si pourtant plus haut que les mains des yeux surveillent le lèvement du pain.

    • leoguez

      Reply Reply 26 juin, 2015

      Merci Maurice, C’est un très beau poème. En effet en quelques phrase Manitou dit l’essentiel. Une main d’amour qui pétrie notre être comme un boulanger pétrie son pain pour lui donner vie. C’est le D.Ieu de la présence. Plus haut encore, plus haut que les mains et l’épi de de la terre, les yeux de la transcendance qui surveille le lévement du pain, l’éveil de l’être. Oui Maurice tout est dit ici, jusqu’au pétrissement de chair et de sang, ces levains d’amertume qui fait que le pain se lève comme l’être qui s’éveille face à l’épreuve.
      Plus encore tout est dit dans le titre « Et si c’était vrai! » En effet il n’est pas évident de connaître le sens de toute l’histoire humaine sachant que sa présence non manifesté surveille le processus pour ne mener vers le projet sens de la création.
      Et si nous même pouvions être dans l’espérance de ce vrai, laissant notre boulanger pétrir notre pâte, car lui connait la dose de levain nécessaire à notre lévement.
      De plus Manitou n’a pas choisi une métaphore par hasard. Combien de fois la symbolique du pain se trouve chez les prophètes ou dans la kabbale. Le mot pain en hébreu LEHEM vient lui même vient de la racine guerre miLEHAMA, et nous retrouvons dans ce mot le questionnement du sens LEHEM MA? (Le pain quoi? qu’est-ce que le pain de la guerre)
      Tu vois Maurice il nous faudrait reprendre toute cette question du sens de ce pétrissement de l’histoire du monde. Nous sommes en plein cœur du sujet que nous développons dans notre école à la suite des modules d’invitation. Donc pas de panique tout cela sera repris en détail dans les leçons de Torah de Manitou. Un département que nous ouvrirons dans le cadre de la kabbale existentielle)
      Merci Maurice de me remettre en mémoire ces paroles de Manitou qui a lui-même pétri mon être pendant plusieurs années pour être ce que je suis aujourd’hui. Elie.

  • Benjamin

    Reply Reply 16 juin, 2015

    Dans le 3ieme paragraphe avant la fin, vous écrivez : « Il n’y a pas de réponse « raisonnable » au pourquoi de la douleur ».
    Qu’entendez-vous par « raisonnable » ?

    • leoguez

      Reply Reply 16 juin, 2015

      J’entends, une réponse donnée par la raison. Mais c’est évidemment relatif à certaines souffrances. Comme par ex certaines décrite s par Laurent, ou nous ne pouvons pas rechercher la cause ou la responsabilité de la victime. Mais ce n’est évidemment pas pour toutes les situations.

Leave A Response

* Denotes Required Field